Liste des sessions

Les sessions sont présentées brièvement ci-dessous.

La liste des sessions par numéros est dans le tableau qui accompagne le planning visible ci-dessous.

Planning + numéros des sessions

Les sessions elles-mêmes :

Processus sédimentaires

 . Dépôts événementiels : archivage sédimentaire, chronique, processus, observations et modélisations 

Éric Chaumillon (U-La Rochelle), Gueorgui Ratzov (U-Côte d’Azur) & Pierre Sabatier (U-Savoie Mont Blanc)

 Les évènements extrêmes climatiques (crues, cyclones, avalanches, débâcle glaciaire…) ou géodynamiques (séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, glissements en masse) sont d’intérêt majeur, eu égard à leurs impacts forts et durables sur les écosystèmes et les sociétés. En lien avec leur forte magnitude et leur faible fréquence, leur étude représente un défi scientifique majeur, car les mesures sont rares, souvent incomplètes et limitées dans le temps. Face à ce défi, la sédimentologie, notamment à travers l’estimation des temps de retour, des mécanismes de déclenchement et de dépôt, à l’actuel ou dans le passé, peut apporter des éléments déterminants. Des approches plus physiques et expérimentales peuvent également être nécessaires pour simuler et comprendre la dynamique de l’événement. Nous proposons une session transversale, afin de rassembler des chercheurs en sédimentologie travaillant sur des dépôts événementiels variés et ceux dans différents contextes (marins, côtiers, lacustres, fluviatiles, karstiques). Nous invitons des contributions utilisant différentes approches comme l’archivage sédimentaire, les mesures post catastrophes, les données physiques, la modélisation, dans l’objectif de caractériser des processus de dépôt et/ou restituer des chroniques événementielles et d’étudier leurs variabilités dans le temps. En effet, les savoirs disciplinaires spécialisés, bien que nécessaires, doivent être confrontés de façon transversale pour une compréhension accrue de ces aléas.

  . Échanges aux interfaces air/sédiment ou eau/sédiment

 Lionel Denis (U-Lille) & Valérie Mesnage (U. Rouen)

 Les sédiments superficiels côtiers subtidaux ou intertidaux sont le siège d’une intense dégradation de la matière organique, d’où découle l’accumulation de fortes quantités de composés dissous dans l’eau interstitielle, conduisant à des échanges intenses de substances dissoutes ou gazeuses avec l’atmosphère ou l’eau sus-jacente. Cette dynamique est fortement liée à la composition des sédiments, mais aussi à l’hydrodynamisme et la présence d’organismes qui peuvent amplifier ou réduire ces échanges via l’activité de bioturbation ou de stabilisation des sédiments. Dans ce contexte, l’objectif de cette session sera de faire le point sur les avancées récentes dans le domaine des mesures aux interfaces, à la fois sur les méthodes employées, les dynamiques spatiales et temporelles de ces processus, ainsi que les bilans qui en sont issus.

  . Les sédiments côtiers : sources, stocks, transport et morphologies de dépôt

 Anne Murat (Intechmer), Alain Trentesaux (U-Lille) & Emmanuel Blaise (ULCO)

 A l’interface terre-mer, la zone littorale et côtière est sujette à un équilibre fragile entretenu par les interactions entre les agents hydrodynamiques, biologiques et anthropiques. Le changement climatique annoncé augmente leur vulnérabilité. La connaissance de leurs architectures, des stocks sédimentaires, de leurs sources, de leur transport et des processus d'échanges entre les domaines littoraux et sublittoraux sont des éléments fondamentaux pour comprendre le fonctionnement morphodynamique de cette zone côtière. Les contributions attendues concernent à la fois (1) les travaux portants sur l’évolution des sédiments meubles avec des approches analytiques (marqueurs sédimentologiques, géochimiques, biologiques…), (2) des mesures de terrain in-situ ou des modélisations numériques et analogiques et (3) les archives sédimentaires du littoral au plateau continental, de l'actuel à l'ancien (sédimentologie de faciès, stratigraphie séquentielle : messages paléoclimatiques, tectoniques et paléogéographiques).

   . Stockage/Séquestration de la matière organique dans les sédiments 

 François Baudin (Sorbonne-U), Yoann Copard (U-Rouen) & Armelle Riboulleau (U-Lille)

 Le dépôt de matière organique dans les sédiments est un processus incontournable dans le cycle du carbone. Il intervient également dans les cycles géochimiques d’un grand nombre d’autres éléments : azote, soufre, fer, cuivre, nickel, etc. L’origine de la matière organique (marine, continentale, recyclée, fossile) et sa (bio)dégradation dans les sédiments font partie des paramètres qui conditionnent in fine son enfouissement et la dynamique des cycles biogéochimiques associés. Cette session invite les contributions portant sur l’étude de la matière organique dans les sédiments récents ou roches sédimentaires déposées en milieu marin, lacustre ou continentale, que ce soit sur la caractérisation des sources de la matière organique, ses transformations au cours du transport, ses modalités de stockage dans les sédiments, sa distribution dans les séquences sédimentaires à toutes les échelles (temps, espace), de son rôle lors de la diagenèse ainsi que dans le cycle du carbone (bilan, efficacité des puits de carbone, etc.).

  . Sédimentologie marine profonde :  archives tectoniques, climatiques, et paléo-océanographiques des marges

Julien Bourget (Total énergies), Thierry Mulder (U-Bordeaux), Nathalie Babonneau (Ifremer) & Gueorgui Ratzov (U-Nice)

  Les sédiments marins profonds, déposés au-delà du rebord de plate-forme, enregistrent tous les paramètres liés à la genèse, à la croissance et à la disparition d'un bassin sédimentaire. Leur source peut être soit l'érosion des continents sur les marges silicoclastiques, soit la production biogène sur les marges carbonatées. Les courants marins le long des marges contribuent à un remaniement intense de ces sédiments. Dans cette session, nous nous intéresserons aux différents types de paramètres qui contrôllent, l'apport, la production de sédiment et leur enregistrement sous l'un ou l'autre des processus sédimentaires, alongslope ou downslope. Nous nous intéresserons en particulier à la manière dont les processus climatiques, climato-eustatiques ou tectoniques peuvent être enregistrés sur les marges et dans les bassins profonds. Les périodes de temps et la surface considérée peuvent être très grands, marqueurs sismiques ou sédimentaires à l'échelle du bassin, ou intéresser des périodes de temps plus restreintes, comme la variation de paramètres sédimentologiques, géochimiques ou paléocéanographiques sur des carottes de sédiments.

  . Diagenèse & Authigenèse

 Thomas Blaise (U-Paris Saclay) & Nicolas Tribovillard (U-Lille)

 La sédimentation est indissociable de transformations qui accompagnent ou modifient le message sédimentaire. Ces transformations peuvent affecter les fractions organiques ou minérales des sédiments. Certaines réactions sont induites par la fraction organique et impactent la fraction minérale, les bactéries et archées étant des acteurs essentiels. Il en va de la cimentation des particules, qu’elle soit mono ou poly-phasée, de la composition chimique des sédiments, de l'évolution de leur cortège minéralogique, pour citer ne serait-ce que les aspects les plus visibles. Cette session est l'occasion de faire le point des connaissances récentes sur cette thématique aux multiples facettes.

  .  Le plastique dans l’environnement : caractérisation, transferts, suivi, impact et remédiation 

Julien Bailleul (UniLaSalle), Sébastien Rohais (IFPEN) & Laurent Seuron (U-Lille)

Les dernières estimations de la pollution plastique des océans montrent une tendance à l’augmentation rapide depuis 2005. Cette pollution peut également être illustrée par les images de villes côtières submergées de déchets ou celles des nappes de plastiques face aux plages indonésiennes. Ces constats alarmants et la prise de conscience récente illustrent bien l’enjeux que pose cette pollution à nos sociétés (imprégnation, arrivages accidentels, …). Parfois moins visible, cette pollution est présente partout, aucun pays ni aucun environnement n’étant épargné par des déchets plastiques essentiellement générés à terre puis transportés vers le domaine marin profond. Cette session est ouverte aux contributions présentant de nouvelles méthodes ou des résultats contribuant à de meilleures connaissances et compréhensions de la contamination de notre environnement et du vivant par le plastique. Nous souhaitons regrouper les collègues sédimentologues, géochimistes, chimistes, physiciens, biologistes, écotoxicologues, océanographes, hydrologues et géographes qui s’intéressent à ces problématiques sur toute ou partie de la chaîne des plastiques, de leur arrivée dans l’environnement à la remédiation.

  .  Processus sédimentaires aux origines de la Vie

Kevin Lepot (U Lille), Abderrazak El Albani (U Poitiers)

L’évolution de la vie sur la Terre primitive est intimement liée à l’évolution de la nature et de la composition des environnements sédimentaires. Un des exemples centraux est l’oxydation progressive d’une Terre initialement anoxique jusqu’à la formation d’une atmosphère composée de 21% d’O2. En parallèle, la vie a connu l’évolution d’une biosphère microbienne dominée par les procaryotes anaérobies jusqu’à l’avènement des algues et des métazoaires.
Nous proposons d’aborder des questions parmi la liste (non exhaustive) suivante. Comment identifier des traces de vie dans les plus anciennes roches sédimentaires (la biogénicité) ? Comment l’enregistrement géochimique de ces dernières permet de contraindre les métabolismes des microorganismes de la Terre primitive ? Quelle était la composition des eaux et de l’atmosphère contraignant l’écologie au Précambrien ? Quelles étaient les spécificités de la sédimentation et de la diagenèse aux différentes époques du Précambrien (composante clastique, hydrothermalisme syn-sédimentaire, chimie de l’eau, matière organique, …) conduisant aux archives géologiques préservées (paléo-conditions)? Dans ce contexte, comment ont pu se préserver les fossiles ? Quelles sont les produits/formes abiotiques qui peuvent être confondus avec le vivant dans les roches de cette époque, et dans quels environnements naturels peut-on éventuellement les voir se former ? Comment mieux comprendre les écosystèmes du Précambrien au travers de la caractérisation d’analogues du Phanérozoïque ou de l’actuel ?

Mots clefs : vie primitive, biogénicité, taphonomie, paléo-conditions, Archéen, Protérozoïque, oxygénation, microfossiles, macrofossiles, isotopes, biomarqueurs, …

Format de résumés : cette session n’acceptera que des résumés au format court (1 page).


Sédimentologie numérique

    . Contribution des SIG dans les recherches conduites en géosciences

 Vincent Hanquiez & Kelly Fauquembergue (U-Bordeaux)

 Utilisés de façon marginale il y a une vingtaine d’années dans le domaine des sciences environnementales, les Systèmes d’Information Géographique (SIG) permettent de collecter, organiser, gérer, analyser, partager et représenter les données géographiques. Ils se sont depuis démocratisés dans le domaine des géosciences où ils sont devenus un outil incontournable, notamment par le fort potentiel des analyses spatiales, le croisement des données transdisciplinaires et l’approche cartographique. Cette session, à vocation technique et scientifique, se veut un lieu d’échange et de confrontation des pratiques issues de l’utilisation des SIG en géosciences, et de mise en évidence des avancées et possibilités qu’ils offrent dans ces disciplines.

  . Numérique appliqué aux géosciences : nouveaux outils pédagogiques 

 Réjanne Le Bivic (UniLaSalle) 

 Le travail de terrain est indispensable dans l’apprentissage en géosciences. De nouvelles technologies émergentes permettent d’ajouter de nouvelles expériences à ce travail de terrain, comme les terrains et les apprentissages virtuels. Ces nouveaux outils sont également utilisés dans la promotion des géosciences auprès des élèves du secondaire. Cette session permet un échange des bonnes pratiques, des présentations de la créativité de nos collègues enseignants, pour favoriser la collaboration et faire progresser la pédagogie en géologie.

  . Géomorphologie quantitative : nouveaux outils et méthodes 

 Réjanne Le Bivic (UniLaSalle Beauvais) et Jean Vérité (IPGP)

La géomorphologie quantitative - basée sur la mesure et l’analyse des formes du relief - est essentielle pour contraindre les processus sédimentaires et géomorphologiques, et leurs forçages climatiques et tectoniques. Les avancées récentes en termes d’accès aux données topographiques de haute résolution, en capacité de traitement et de modélisation ont ouvert des possibilités considérables pour l’analyse morphodynamique des paysages. Ces avancées amènent à de nouveaux questionnements, notamment sur la prédiction de l’évolution des paysages morpho-sédimentaires, la gestion des ressources et risques naturels et l'aménagement du territoire.

Cette session est ouverte à tous les travaux analysant quantitativement les systèmes morpho-sédimentaires, selon des thématiques variées couvrant la géomorphologie terrestre et planétaire, l’hydrogéologie, l’étude des risques naturels ou la géomatique. Ainsi des approches portant sur la télédétection, les systèmes d'information géographique (SIG), l’analyse de données de topographie et d’imagerie haute-résolution, la modélisation numérique ou expérimentale, ou l’utilisation de données de terrain sont les bienvenues dans cette session. Les présentations peuvent traiter de l’aspect général, technique ou appliqué de l’utilisation de ces jeux de données.


Bassins sédimentaires - Géoressources

  . Les bassins sédimentaires

 Fabien Caroir, Frank Chanier, Fabien Graveleau, Cesar Witt (U-Lille) & Maria-Angela Bassetti (U-Perpignan) 

 Cette session se propose de regrouper les communications portant sur les interactions entre sédimentation et tectonique à toutes les échelles de temps et d’espace : depuis l’échelle d’un orogène, d’un bassin ou d’une marge en phase de tectonique active, jusqu’aux corps sédimentaires individuels et dépôts haute-fréquence associés aux structures tectoniques ou à l’activité sismique. Ces travaux peuvent naturellement s’appliquer aux différents contextes géodynamiques (divergence, convergence, décrochements). Les différentes méthodes et approches de l’étude de ces interactions tectonique-sédimentation sont bienvenues, comme les études de provenances (géochronologie, géochimie), les travaux issus de campagnes géophysiques et de terrain, les analyses issues de modélisation analogique ou numérique, etc.

  . Caractérisation des propriétés réservoirs et spatialisation des processus géologiques

 Kévin Moreau (U-Franche-Comté), Cédric Bailly (U-Paris-Saclay) & Jean-Baptiste Regnet (U-Cergy)

 Caractériser les liens entre géologie et propriétés physiques des roches sédimentaires est primordiale pour comprendre les nombreuses hétérogénéités de réservoir du sous-sol et leur organisation spatiale. À l’échelle de l’échantillon, le contrôle exercé par la géologie (microfaciès, diagenèse, réseau poreux, …) sur les propriétés pétrophysiques (porosité, perméabilité, vitesses acoustiques, …) peut être finement défini et même quantifié. À plus grande échelle, métrique à kilométrique (forage, affleurement, réservoir, bassin), ces contrôles évoluent de telle sorte que les observations réalisées au laboratoire deviennent obsolètes, incomplètes ou imprécises. La faute incombe aux nombreuses nouvelles hétérogénéités présentes, comme les variations latérales de facies, de processus diagenétiques ou la fracturation. Un défi récurrent et majeur dans l’étude des réservoirs réside dans la compréhension du saut d’échelle. Bien intégrées, les approches multi-échelles deviennent un outil de choix pour la compréhension des réservoirs. Cette intégration, souvent rare et difficile, permet de comprendre un système géologique dans son ensemble afin de répondre aux besoins socio-économiques actuels (gestion des ressources en eau et minérales, développement de la géothermie, stockage et séquestration des ressources, de l’énergie, des déchets). 

Cette session propose de regrouper toute étude caractérisant les propriétés pétrophysiques des roches sédimentaires à différentes échelles, du laboratoire au terrain. Les approches multi-méthodes, multi-échelles et/ou interdisciplinaires sont encouragées, depuis la caractérisation des contrôles géologiques des propriétés physiques des roches jusqu’à la modélisation/spatialisation de celles-ci. Toutes réflexions autour de l’origine des propriétés des réservoirs et de la compréhension de leur évolution spatiale, discutant de l’importance des faciès sédimentaires, des géométries de dépôts et/ou de la diagénèse dans les bassins sédimentaires, sont les bienvenues. Cette session vise à créer des discussions fructueuses et stimulantes autour d’un objet commun, au croisement de plusieurs spécialités des géosciences, souvent cloisonnées.

  . Chronostratigraphie intégrée

 Mathieu Martinez (U-Rennes), Pierre Pellenard (U-Bourgogne) & Mathilde Mercuzot (U-Genève, Suisse)

La reconstruction et l'évolution des bassins sédimentaires, la compréhension des facteurs forçant sur l’enregistrement sédimentaire ou l'évolution régionale et globale des changements climatiques et de la paléobiosphère nécessitent un calage temporel précis des séries sédimentaires. Cela passe par une approche intégrative couplant la géochronologie à des méthodes aussi variées que la bio-, magnéto-, chimiostratigraphie, ou encore l'astrochronologie. Cette session vise à rassembler les communications traitant de la calibration temporelle des séries sédimentaires à l'échelle d'un bassin, d'un continent ou à l'échelle globale, dans le but d'apporter des réponses à des problématiques telles que la distribution spatiale des corps sédimentaires, les cyclicités et rythmes de dépôt enregistrés à l'échelle d'un bassin, l’impact des changements régionaux et globaux du climat et de la paléobiosphère sur le registre sédimentaire. Cette session vise par ailleurs à rassembler les communications traitant de l'amélioration des méthodes de datation des séries sédimentaires, des nouvelles approches stratigraphiques ou encore de travaux de synthèse permettant l’amélioration de l'échelle des temps géologiques.

  . Bassins et Géo-ressources

  Benjamin Brigaud (U-Paris-Saclay), Justine Briais (BRGM) & Benoît Vincent (Cambridge Carbonate, Angleterre)

  Afin d’opérer une transition énergétique qui s’avère de plus en plus nécessaire, la communauté des géosciences est mobilisée pour identifier les solutions et éléments de substitutions en termes de production d'énergies décarbonées (i.e. géothermie) ou de ressources minérales dans les meilleures conditions environnementales possibles, en tenant compte de la gestion des ressources en eaux. L’exploration, la compréhension du sous-sol, et la modélisation des bassins sédimentaires, à différentes échelles (bassin, réservoirs, infra-réservoir) resteront des éléments clefs de cette transition pour répondre aux besoins croissants (1) de matériaux critiques nécessaires aux batteries et aux moteurs (éolien, voiture électrique), (2) de différentes sources d’énergie et leur gestion (géothermie, H2, stockage), ou (3) de solutions de stockages pérennes de déchets en profondeur.

 Ces thématiques s'inscrivent dans des enjeux sociétaux majeurs, et sont ciblées par le plan d'investissement « France 2030 » et étudiées dans le cadre du Programme d’Équipement Prioritaire de Recherche « Soul-Sol ».

L'objectif de cette session est de réunir des spécialistes issus du monde académique et de l'industrie, en favorisant les échanges sur les questions des ressources issues des bassins sédimentaires dans le cadre de la transition énergétique. Les thèmes abordés couvriront l’étude des ressources minières, l’exploration et/ou l’exploitation des réservoirs souterrains pour la géothermie ou l’hydrogène naturel, et les études portant sur le stockage des ressources ou des déchets (i.e. CO2). Toutes les thématiques de la géologie seront les bienvenues, telles que la géologie structurale, la géophysique, la sédimentologie, la stratigraphie, la diagenèse, la géochimie, la géochronologie, etc. Les discussions pourront couvrir différentes échelles, allant de l’échantillon (sur le terrain ou en forage) jusqu’aux réservoirs, gisements et bassins.

  . La sédimentologie appliquée aux ressources minérales et énergétiques

 Geoffray Musial (IMT Mines Alès) & Olivier Parize

Du lithium pour les batteries aux granulats pour la construction en passant par l’uranium pour les centrales électriques ou l’hydrogène pour les besoins de décarbonation, la sédimentologie tient une place non négligeable dans l’exploration de ces ressources. L’objectif de cette session est de montrer à la communauté des géologues sédimentologues (enseignants, chercheurs, étudiants et ingénieurs), mais aussi aux industriels, différentes méthodes d’analyses, des projets intégrés ou de nouveaux concepts sédimentologiques, diagénétiques et stratigraphiques illustrant le rôle déterminant de notre discipline dans caractérisation des ressources minérales et énergétiques.

 L’inventaire de ces ressources à l’échelle locale, nationale ou internationale est un enjeu majeur des années futures qui nécessitera une connaissance sédimentologique à la pointe dans ce domaine.


Paléo-environnements et paléo-climats

 . Du sédiment aux variations climatiques dans les temps anciens. Session en hommage à Jean-François Deconinck.

 Pauline Corentin (U-Montpellier), Thomas Munier et Laurent Riquier (Sorbonne-U), Pierre Pellenard et Emmanuelle Pucéat (U-Bourgogne)

 L’histoire de la Terre est ponctuée par de grands bouleversements et événements paléo-climatiques et paléo-environnementaux impactant les domaines continentaux et océaniques (anoxie des océans, hyperthermaux, glaciations, …). Ces événements enregistrés notamment dans les archives sédimentaires sont étudiés dans le but de comprendre les mécanismes, les cinétiques et les conséquences sur la biosphère et les cycles biogéochimiques, en particulier celui du carbone. Ces perturbations donnent des clés de lecture sur les évolutions climatiques et environnementales modernes. Cette session invite à présenter les dernières avancées sur les problématiques axées sur les perturbations environnementales, le cycle du carbone et sur les reconstructions paléoclimatiques — des causes aux conséquences — à travers les liens entre les forçages internes et externes (géodynamique, altération continentale, changements paléo-océanographiques, activité volcanique, forçage orbital, …), aux différentes échelles de temps et d’espace. Les approches multi-traceurs couplant la sédimentologie, la minéralogie, la géochimie, la tectonique, la paléontologie, et les modélisations numériques sont encouragées dans cette session.

  . Systèmes sédimentaires mixtes actuels et anciens

Stephan Jorry et Pascal Le Roy (Geo-Ocean, U-Brest) & Youri Hamon (IFPEN, Rueil-M.)

 Les systèmes mixtes caractérisent généralement des environnements sédimentaires et des systèmes géologiques ou la production carbonatée et les apports terrigènes (silicoclastiques, volcanoclastiques) coexistent et interagissent. Ces systèmes délivrent des informations importantes dans la compréhension de l’origine des sédiments, les axes de transport, et les lieux d’accumulations au cours de différentes périodes de l’évolution de notre planète. Dans la plupart des cas, les interactions spatiales et temporelles des sédiments carbonatés et terrigènes permettent une caractérisation fine des processus tels que les fluctuations du niveau marin relatif et du climat ou encore les événements tectoniques régionaux et globaux, à des résolutions bien supérieures de celles atteintes dans le cas des systèmes purement carbonatés ou purement terrigènes. Cette session accueillera des contributions sur des cas d’étude récents (Quaternaire) et anciens qui permettent d’apporter des clés de compréhension sur les reconstitutions paléoenvironnementales, qui peuvent inclure des applications sur la caractérisation des réservoirs, l’étude des changements passés du climat et du niveau marin, ainsi que les potentiels effets/impacts de l’anthropisation sur les systèmes sédimentaires mixtes holocènes.

  . Rétro-observation des impacts des activités humaines et/ou du climat sur la zone critique

  Pierre Sabatier (U-Savoie Mont-Blanc), Emily Lloret (U-Lille), Maxime Debret (U-Rouen), Jérôme Gosselin (Ifremer) & Annette Hofmann (U-Lille)

  Les processus opérant au sein de la zone critique, et répondant aux différents forçages climatiques (température, précipitations), anthropiques (pollution, agriculture, érosion) et géodynamiques agissent sur une variété d'échelles de temps et d'espace. Au sein de la zone critique, les flux de matière et de contaminants (métaux, polluants organiques, microplastiques) piégés et préservés dans les sédiments marquent l'impact de l'Homme sur les environnements continentaux, estuariens et côtiers. L'examen des archives sédimentaires permet, i) la production de chronologies historiques des perturbations pour les périodes durant lesquelles l’impact anthropique ou climatique sur les milieux naturels n’était pas monitoré, ii) l’identification de seuils de perturbations et/ou iii) la reconstitution d’états de référence. La rétro-observation à partir des archives sédimentaires est donc cruciale pour analyser les effets des différents forçages - et leur cumul - sur les milieux naturels et plus largement sur la zone critique et ceux à différentes échelles spatio-temporelles.

Cette session accueillera l’ensemble des travaux portant sur les pressions des activités anthropiques et/ou les effets du climat sur les milieux continentaux (fluviatiles et lacustres) et côtiers (estuaires, marais maritimes, domaines subtidaux) à partir d’enregistrement sédimentaires. Elle prendra en compte les communications portant sur la reconstitution de chroniques de perturbations de la zone critique sur les derniers siècles voir plus, les problématiques liées à l’archivage, à la datation et les innovations de traceurs, avec un intérêt particulier pour les travaux s’intéressant au cumul des incidences et à la déconvolution des signaux. L’objectif étant d’élaborer une compréhension intégrative et à long terme des trajectoires de la zone critique sous l'influence de différents facteurs. Les propositions traitant de travaux de modélisation et/ou se plaçant à l’interface avec les sciences du vivant ou avec la gestion et la planification des milieux naturels seront également les bienvenues.


Milieux continentaux

  . Processus, dynamique et préservation des systèmes continentaux détritiques

  Sophie Leleu (U-Bordeaux), Laurie Barrier (Univ Paris Cité & IPGP), Sylvie Bourquin (U-Rennes), Rémy Deschamps (IFPEN) & Pierre Dietrich (U-Rennes)

 Cette session se propose d’explorer à la fois les processus sédimentaires, leurs dépôts et leurs archives récentes ou anciennes dans les environnements continentaux : alluviaux, fluviatiles, glaciaires, lacustres ou éoliens. Son objectif est de croiser études géomorphologiques des processus de transport et de dépôt actifs et analyses sédimentologiques de l’architectures des séries préservées. Cette combinaison devrait ainsi permettre de discuter de l’enregistrement sédimentaire des systèmes continentaux aux échelles de temps emboîtées des événements de transports jusqu’à leur préservation stratigraphique, afin de réfléchir à l’impact des paramètres de contrôle allogéniques (subsidence, niveau de base et flux) sur cette préservation.

. Carottages continentaux : avancées technologiques, retours de mission, idées de mission...

Fabien Arnaud (Edytem, CNRS, U-Alpes Grenoble), Trevor Popp & Doris Thuillier (CNRS) 

 Cette session est portée par l’instrument national « Carottage Continental France » (CCF), qui remplace à compter de 2024 la cellule C2FN – continent de la DT-INSU. Elle a pour objectif d’offrir un espace d’échanges scientifiques autour de la programmation et de la réalisation de campagnes de carottage en domaine continental, i.e., de la bande côtière aux accumulations sédimentaires exondées, en passant par les lagunes, les accumulations tourbeuses ou encore les lacs.

 Nous attendons des contributions relevant de développements technologiques (nouveaux carottiers, nouvelles plateformes, amélioration des procédures, etc.). Ces présentations pourront concerner des projets réalisés ou en cours de réalisation, ou des points de blocage rencontrés qui pourraient être levés par du développement technologique ou l’achat de nouveaux matériels. Le CCF sera attentif à ces remontées pour étoffer son parc d’instrument et/ou soutenir des projets de développement de matériel.

 Des retours d’expérience sur des missions remarquables seront les bienvenus. Les équipes ayant bénéficié du soutien du C2FN sont fortement incitées à venir présenter leurs expériences de terrain et les données préliminaires qui en sont issues. Cet exercice deviendra obligatoire pour les futures missions réalisées par le CCF.

 Nous invitons également les équipes ayant des projets de missions de carottage à venir les présenter dans cette session. Les discussions sur les projets de carottages présentés en colloque national (alternativement à l’ASF et à la RST) alimenteront le processus d’évaluation des demandes de soutien du CCF. L’objectif est d’améliorer la qualité intrinsèque des projets et de renforcer les interactions entre demandeurs et conseil scientifique. Les présentations seront l’occasion d’échanger avec la communauté pour recueillir des retours d’expériences sur les lieux visés, les conditions matérielles, logistiques, etc., afin d’améliorer la faisabilité des projets. Les discussions permettront également d’étoffer les consortiums, la taille de ces derniers devenant un critère important pour l’attribution de moyens lourds de la part du CCF. Enfin, cette session permettra aux porteurs de projets d’échanger avec les membres présents du conseil scientifique du CCF pour lever d’éventuelles ambiguïtés et améliorer la présentation des leurs propositions.


Géo-archéologie - Patrimoine

   . Approche couplée géologie-archéologie : vers un renouvellement sans précédent des connaissances sur les paléoenvironnements quaternaires

 Pierre Antoine et Patrick Auguste (CNRS), Laurent Deschodt et Kai Fechner (Inrap) & Axel Beauchamp (DRAC62)

L’approche « géoarchéologique » combinant géologie, géomorphologie et archéologie a été initiée dans la vallée de la Somme dès la fin du 19ème par des pionniers comme J. Boucher de Perthes qui ont très tôt compris l’importance de l’analyse stratigraphique dans la validation des plus anciennes traces d’occupation humaines (voir sa définition de l’« Archéo-géologie »). Dans les années 1970, l’étude de séquences quaternaires a bénéficié des premières études pluridisciplinaires intégrant les données des mollusques, micro-mammifères et pollen. Depuis une trentaine d’années, la démarche géoarchéologique a connu un développement sans précédent marqué par la multiplication des travaux et la formation d’une nouvelle génération de chercheurs plus nombreux, l’extension du champ temporel d’application (jusqu’aux périodes historiques), la multiplicité et le raffinement des disciplines et outils convoqués (géochronologie, géophysique, géologie isotopique, SIG, modélisation…). Ce dynamisme a bien évidemment été porté par le développement de l’archéologie préventive mais il est aussi dû, en premier lieu, à la pertinence de l’approche qui permet de contextualiser les vestiges matériels, de mettre en évidence le fait archéologique à travers les enregistrements sédimentaires et de renouveler les problématiques archéologiques. Ce dynamisme a permis un véritable bond en avant de nos connaissances sur les milieux fluviatiles de fond de vallée, les séquences loess-paléosols ou les terrasses fluviatiles et marines, ainsi que sur les interactions entre ces environnements et les sociétés du passé. Dans ce contexte la présente session est destinée à accueillir des communications axées sur la géoarchéologie du Pléistocène et de l’Holocène depuis les exemples locaux (intra ou inter-site) jusqu’à des synthèses à l’échelle Européenne. Sont attendues des présentations illustrant l’originalité des approches sédimentologiques spécifiques au Quaternaire ou aux contextes archéologiques (notamment paléopédologie-micromorphologie des sols, les milieux froids et périglaciaires, la sédimentologie fluviale).

  . Géopatrimoine

 Alain Trentesaux (U-Lille), Hélène Dehouck (Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale), Gaëlle Guyettant (Conservatoire d'Espaces Naturels des Hauts de France)

Session soutenue par l’initiative CROSS-CHANNEL – GEOPARK – TRANSMANCHE

 

   Afin de promouvoir le patrimoine géologique, de nombreuses régions s’organisent pour offrir aux visiteurs des géoparks. La France en compte déjà plus de nombreux et il est remarquable de voir que le premier, celui des Alpes de Haute-Provence, est un lieu extraordinaire d’écoles de sédimentologie. Très nombreux sont les sédimentologues académiques ou industriels à avoir parcouru ces pics et vallée pour y étudier divers phénomènes sédimentaires. Cependant il est souvent plus facile de parler de fossiles et de volcans au grand public que de discuter du processus de dépôt de telle ou telle couche. Le sédiment est pourtant porteur d’un grand nombre de messages qui permettent de comprendre l’histoire d’une région. Cette session a pour objectif de réunir des chercheurs impliqués directement ou non dans la mise en place de géoparks existant ou en projet afin de discuter des moyens de diffuser au grand public un message sédimentologique.

 


Forum des métiers

  . FORUM sur les (nouveaux) métiers de la sédimentologie/géologie de réservoir et les aspirations des industriels dans le contexte de transition énergétique 

Animé par Benjamin Brigaud (U-Paris-Saclay), Olivier Parize

 

Programme provisoire

 

« Événement » type Table ronde : 2h

 

Public visé : étudiants Master, voire L, doctorants.

L’objectif du Forum des métiers est d’effectuer un état des lieux des possibilités d'embauche de jeunes « sédimentologues » ou de jeune de la communauté « l’ASF », pour répondre aux besoins croissants de :
. Métaux critiques nécessaires aux batteries et aux moteurs (éolien, voiture électrique),
. Différentes sources d’énergie et leur gestion (géothermie, H2, stockage),
Pour s’adapter à :
. Les aléas climatiques (tempêtes, crues…),
. La hausse niveau marin, , la dynamique littorale…
. L’exploration, la compréhension du sous-sol et la modélisation du sous-sol, à différentes échelles (bassin, réservoirs, infra-réservoir)
➔Autant de sujets qui resteront des enjeux clefs, auxquels notre communauté pourra contribuer.

 

Nos invités s’attacheront à orienter la discussion vers l’importance de comprendre les roches sédimentaires en terme "réservoir" . Les métiers de de la « Géologie de bassin », au sens large, incluant modélisation 3D, diagenèse, sismique, gestion de la ressource en eau, géothermie, H2, aléas climatique (tempête, …) seront abordés.
L’organisation du Forum 

➔Faire témoigner quelques personnes pour présenter différentes facettes du métier de sédimentologue et d'aborder des sujets comme :
L’industriel recherche-t-il des sédimentologues ? des géologues ? Quelle plus-value pour l’industriel ?
Quel profil recherché ? généraliste ou spécialisé ?
Les plus d’une thèse CIFRE ?
La formation académique est-elle suffisante ? Quel intérêt de l’apprentissage ?
Comment et pourquoi s'engager dans une thèse ? Comment trouver un post-doc ?
se préparer pour les métiers enseignement / recherche, perceptive dans le monde académique (Université - CNRS)
se préparer pour les métiers R&D en entreprises, ingénieur de recherche EPIC..., et perspectives
Quelles passerelles entre recherche académique et R&D industrielle ou projets industriels ?

 

Possibles représentants/intervenants à inviter à témoigner ou discuter:


Monde entreprise « Française »

 

Monde socio-économique local / Haut de France

Monde académique

un/une doctorante (ou post-doc) expliquant le travail de thèse / contrat CIFRE ou un/une post-doc en sédimento

un/une jeune enseignant-chercheur ou CNRS récemment recruté. 

 


Session internationale

  . Tidalites Group

 Sergio Longhitano (U-Basilicata, Italie), Bernadette Tessier (CNRS) & Jean-Yves Reynaud (U-Lille) 

 Session en anglais sous l'égide du groupe international 'Tidalites'. Processus et dépôts influencés par la dynamique tidale dans l'ancien et l'actuel.

Session in English under the aegis of the international group 'Tidalites'. Processes and deposits influenced by tidal dynamics in the past and present.

   . Sediments of the North Sea (in progress)

Session en anglais. Le congrès de l'ASF à Lille est l'occasion d'inviter des collègues belges et néerlandais (et tous ceux qui voudraient s'y agréger !) autour de la Mer du Nord, sur des thématiques allant des géoressources à l'environnement. 

 Session in English. The ASF congress in Lille is an opportunity to invite Belgian and Dutch colleagues (and anyone who would like to join together!) around the North Sea, on themes ranging from georesources to the environment.

 

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